Je ne vous apprends rien en disant que temps est élastique. Les minutes s'étirent parfois en heures, en semaines, en mois. Parfois, une année entière s'écoule en un souffle.
Pour Open Pit, l'élastique vient de péter.
Il nous reste une semaine de travail pour finir d'agencer tous les éléments qu'on a pondu au cours de 8 semaines de labeur. On roule sur un horaire serré et l'heure est à l'efficacité. Maintenant que nous avons le schéma narratif, toutes les scènes, les transitions, la musique etc... Il suffit de se l'approprier. Nous avons aussi des choix artistiques à faire. Qu'est-ce qu'on garde, modifie, coupe? À quel point voulons-nous expliquer notre histoire plutôt que de la montrer? Voulons-nous plutôt laisser la liberté d'interprétation au public? Viennent aussi les questions logistiques de production: costumes, éclairages, son etc...
Toutes ces questions arrivent tard dans notre processus, mais elles ne pouvaient arriver avant. Quand on décide de faire du théâtre différemment, sans texte, ni metteur en scène, il faut avoir les nerfs solides. Et des maudites bonnes jambes pour courir le sprint final.
-Geneviève